Le mot frustration fait-il partie du lexique amoureux ? N’est-il pas incongru au milieu des mots : amour, tendresse, complicité … ?
Peut-on accepter qu’un mariage fait pour le bonheur passe inévitablement par le constat que certaines attentes ne sont pas satisfaites ?
Après l’éblouissement initial amoureux, on finit toujours par découvrir certaines lacunes dans les compétences du conjoint. Si l’on n’a pas épousé l’homme/la femme parfait.e, comment gérer cette frustration sans remettre en cause son choix ?
Parfois, ce sont des circonstances extérieures qui viennent freiner l’accomplissement de nos rêves. Comment réagir sans s’effondrer ?
Plus tard aussi, quand les années passent et que l’on prend conscience de projets inachevés, de demandes oubliées, comment ne pas tomber dans l’amertume ?
La frustration est un passage nécessaire vers une certaine maturité : on ne peut pas avoir tout tout de suite. Quand la lucidité met à jour nos déceptions, le mieux serait de reconnaître qu’on est frustré (sans que ce soit une catastrophe) et de pouvoir le dire sans agressivité, dans la douceur, le respect et la franchise : si une attente est entendue, la frustration diminue déjà. On pourra ensuite convoquer la patience : le délai de réalisation d’une tâche peut varier ; ce qui compte, c’est la sincérité de l’investissement. Accepter d’être toujours en chemin, en ce qui concerne la gestion du foyer et l’amélioration de la relation, donne un regard plus détendu sur les situations critiques.
Dernier mot utile : la reconnaissance ! Avoir de la gratitude pour tout ce que nous avons déjà reçu permet de créer l’énergie pour continuer la route.